Les insectes : une nouvelle source de protéines !
Coléoptères, chenilles, sauterelles… ça se mange, et c’est écologique ! Fondée en 2011 par des anciens élèves de HEC, ŸNSECT a choisi de révolutionner le secteur de l’agroalimentaire avec sa ferme d’élevage d’insectes.
Une « fermilière », qu’est-ce que c’est ?
L’entreprise ŸNSECT, qui fait partie des pépites du Next 40, transforme des insectes en des ingrédients de qualité premium à destination de l’alimentation animale et végétale. Elle propose une solution écologique durable pour permettre de répondre à la demande croissante de consommation de protéines et de plantes.
La fermilière opère sous – pas moins – d’une trentaine de brevets, lui permettant de les élever dans des fermes dites verticales. Emboités les uns sur les autres, les caissons placés à la verticale sont un moyen innovant pour limiter l’impact surface et obtenir une empreinte carbone négative. C’est-à-dire qu’elles éliminent plus de CO2 qu’elles n’en produisent. Ce système de production s’inspire d’une économie circulaire à l’esprit zero waste.
Plus concrètement, les insectes juvéniles sont nourris et grandissent pendant plusieurs semaines dans des conditions optimales. Lorsque les larves arrivent à maturité, 95% sont étuvées, stérilisées puis transformées en poudre et en huile premium, sans aucun ajout de composé chimique. Les 5% restants deviennent adultes et se reproduisent pour assurer le renouvellement de la population juvénile.
Mais, pourquoi des insectes ?
L’aquaculture joue un rôle essentiel dans la nutrition humaine. Environ la moitié du poisson que nous mangeons aujourd’hui provient de sources d’élevage. Pourtant, la farine de poisson, principale source de nourriture pour les poissons d’élevage, est en crise car elle provient de stocks de poissons océaniques qui s’épuisent rapidement [1].
Saviez-vous que plus de 1 900 espèces d’insectes sont comestibles ? Ils sont une source de protéines animales très intéressante pour compenser les susceptibles manques de l’horizon 2050.
Dans le cadre de l’alimentation naturelle des poissons et crustacés, ŸNSECT a décidé de produire des insectes appelés Tenebrio Molitor à une échelle industrielle. Ce petit coléoptère est non seulement l’espèce de choix, mais ses larves contiennent 70% de protéines et sont très riches en nutriments pour un large éventail d’animaux. Le Molitor ou ver de farine consomme toute matière organique et possède l’avantage de se reproduire rapidement. Pour grandir, il a besoin de peu de terre, d’eau et d’espace. Alors, il n’est pas beau cet insecte respectueux de l’environnement ?
Jean-Gabriel Levon Fondateur de Ynsect
Bientôt dans nos assiettes ?
Mais la start-up ne s’arrête pas là ! Depuis le feu vert annoncé par une instance européenne sur l’utilisation du ver de farine pour l’alimentation humaine, la société a annoncé en début d’année 2021 son envie de constituer des aliments pour les hommes. Et, elle a déjà pris les devants en débutant le développement de ŸnMeal : un ingrédient à base de protéines d’insectes déshuilés.
Pour l’instant, tout n’est qu’expérimentation. Les aliments ne seraient proposés qu’à des fins médicales et sportives. Puisque d’après leurs propres résultats, les Molitors réduiraient le taux de cholestérol dans le sang et dans le foie, puis seraient optimaux pour la régénération musculaire.
ŸNSECT, qui produit ŸnMeal, une protéine premium, ainsi que d’autres matières premières de qualité comme ŸnOil et l’engrais ŸnFrass, a pour ambition d’installer la plus grande ferme d’insectes au monde à Amiens en 2022 avec 500 emplois à la clé. Leur mission est de pouvoir s’adresser aux marchés européens de nutrition animale et celui des fertilisants pour devenir leader mondial. Affaire à suivre !
En corrélation avec le Chapitre 5 de notre livre, Less Saves The Planet se reconnaît dans cette solution alternative avantageuse, tant en termes économique qu’écologique.
[1] Situation mondiale des pêches et de l’aquaculture, 2012, Rapport de la Food and Agriculture Organisation of the United States (FAO).
A bientôt les insectes pour nourir les poissons !
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A bientôt pour notre prochain article !
