Le PDK : le 1er plastique recyclable à l’infini
Et si on vous disait que le plastique recyclable à l’infini était possible? Un procédé révolutionnaire, vu le taux de pollution dû à ce matériau. Bonne nouvelle, c’est possible ! Mais pas avec n’importe quel plastique, il s’agit du PDK, ou plutôt le polydiketoenamine. Et cette découverte a de quoi susciter beaucoup d’espoir pour notre planète !
Ce sont des chercheurs, affirmant avoir développé une matière recyclable facilement et sans limite qui ont pu changé la donne ! Cela vient d’une étude publiée le 22 avril dernier dans Nature Chemistry. Les scientifiques du laboratoire national Lawrence-Berkeley (États-Unis) assurent que leur matériau, baptisé polydiketoenamine (PDK), conserve l’ensemble de ses qualités même après un grand nombre de recyclages. plastique recyclable plastique recyclable plastique recyclable plastique recyclable
Une révolution en la matière
« La plupart des plastiques n’ont pas été conçus pour le recyclage », a déclaré Peter Christensen, chercheur postdoctoral à Berkeley Labs et auteur principal. « Mais nous avons trouvé une nouvelle façon d’assembler des plastiques que nous considérons comme un recyclage d’un point de vue moléculaire. »
Lorsque le PDK est trempé dans l’acide, il se sépare du monomère, qui est une substance composée de molécules individuelles. Ensuite les monomères peuvent être utilisées à l’infini pour créer de nouveaux objets. Grâce à des opérations comparables à l’assemblage Lego, ces éléments offrent la possibilité de se connecter, de se déconnecter et souvent de se ré-emboîter. On peut donc lui donner plusieurs formes et couleurs, sans risquer d’en impacter la qualité.
Surtout qu’il est important de rappeler que, selon les statistiques nationales des États-Unis, ils ne recyclent que 10 % de leur plastique. Même si mentalités changent, la plupart des plastiques ne sont tout simplement pas recyclables. Même le PET que l’on juge être le plus « recyclable » n’est recyclé qu’à 20 ou 30 %. Le reste sera incinéré ou jeté dans les décharges et les océans.
Une différence de taille avec le plastique traditionnel
Chaque plastique, des bouteilles aux pièces automobiles, est composé de grosses molécules appelées polymères et d’une série de petites unités composites appelées monomères. Les produits chimiques, qui sont souvent ajoutés à ces plastiques, leur confèrent des propriétés spécifiques telles que la rigidité et la flexibilité. Le problème étant, ils sont tellement liés à ces monomères, qu’ils restent dans les plastiques même après avoir été traités dans une usine de recyclage.
Au cours du processus, des plastiques de diverses compositions chimiques (plastiques durs, plastiques souples, plastiques transparents, plastiques colorés) sont mélangés puis coupés en petits morceaux. Lors de la fusion de ce mélange pour créer un nouveau matériau, il est difficile de prédire quelles propriétés le nouveau matériau aura.
C’est donc là que le PDK a toute son importance. Pour empêcher la pollution des océans et les décharges, il faut encourager la réutilisation du plastique.
Contrairement aux plastiques traditionnels, les monomères PDK peuvent être reconstitués pour éliminer les additifs en immergeant le matériau dans une solution acide. Cela permet de desserrer les interfaces entre les monomères et de les séparer des additifs chimiques qui donnent au plastique sa forme et sa texture.
De plus, les chercheurs ont prévu de développer le PDK, de sorte à ce qu’il possède un large éventail de propriétés thermiques er mécaniques. Tout comme le plastique actuel, il pourra être utilisé pour des applications diverses comme les textiles, l’impression 3D et même les mousses. Il sera également possible d’ajouter des plantes et autres sources durables !
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