FOMO : L’angoisse d’1 occasion manquée
Le Fear of missing out (acronyme FoMO) est un phénomène de l’ère du numérique. Ce terme décrit l’angoisse éprouvée à l’idée de manquer quelque chose. De plus en plus de personnes éprouvent ce sentiment, qui peut se transformer en véritable souffrance psychique.
En effet, Tous les jours, nous croisons des personnes qui, l’œil rivé sur l’écran de leur mobile, paraissent hypnotisées par la succession des annonces qui défilent sur les messageries, les réseaux sociaux, les sites d’information en ligne.
Impuissants, ils semblent ne pas pouvoir se détacher de ce flux, « par peur de manquer quelque chose ». Et cette peur, si elle n’est pas contrôlée, peut devenir très vite obsessionnelle, et conduire même ceux qui la ressentent, à passer à côté de leur vie.
L’étendue du phénomène FOMO
Ce syndrome a été identifié comme tel au début des années 2 000 et a pris son véritable élan avec la création de Facebook en février 2004 au point d’être qualifié comme « le complexe d’Œdipe » de la génération Y ou génération des Milleniums.
Un article paru au même moment dans la revue étudiante de Harvard Business School sous la signature de Patrick McGinnis, élève de cette école réputée, donna pour la première fois un nom à cette forme nouvelle de stress : FOMO pour « Fear of Missing Out ». En français, cet acronyme a été traduit par « angoisse de l’occasion manquée ».
En 2011, une étude lancée par l’agence de marketing new-yorkaise JWT a quantifié l’impact de ce syndrome dans les sociétés américaine et britannique : 72% des jeunes adultes (entre 18 et 33 ans) reconnaissaient qu’ils avaient expérimenté le syndrome FOMO sous une forme ou une autre, 56% étaient familiers avec le concept et disaient avoir ressenti le sentiment de rater quelque chose en voyant sur les réseaux sociaux une de leur connaissance acheter quelque chose ou se livrer à une activité quelconque avant eux.
Les études menées depuis dix ans n’ont fait que confirmer la prévalence du syndrome FOMO dans cette génération de personnes nées entre 1980 et 1990 et la réplication du phénomène chez des individus appartenant à des générations plus jeunes.
Se libérer de ce phénomène : la méthode Low & Slow
En même temps, l’opinion qu’il est nécessaire de sortir de cette forme d’aliénation a tendance aussi à augmenter avec le temps. Les méthodes pour se désintoxiquer des médias sociaux se multiplient. Sans aller jusqu’à la suppression radicale de toutes leurs applis, de nombreux utilisateurs limitent leur « temps digital » à une ou deux heures par jour, et essaient de développer d’autres formes de loisirs comme lire un livre ou passer plus de temps en famille.
Cette forme de diète s’impose également quand on se rend au restaurant. Ainsi, la méthode Low and Slow recommandée par Less Saves the Planet suggère de mettre de côté les téléphones portables durant la durée de repas ou de limiter à un par plat, ou mieux par repas, le nombre de photos à partager sur les réseaux sociaux.
Il est important que les participants à un repas comprennent qu’il y a une incompatibilité entre l’expérience qu’ils font en dégustant un bon plat et l’envie d’en faire part potentiellement au monde entier. Le but d’un repas n’est pas de faire envie aux autres mais d’éprouver réellement le plaisir que nous donne chaque bouchée…
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