Tendance green : la « slow fashion »
La « slow fashion », un mode de consommation éco-responsable et tendance
Suite à l’essor de la fast fashion au début des années 2000, la consommation textile n’a cessé d’augmenter, au grand désarroi de la planète. Grâce à la délocalisation des processus de production dans des pays où les revenus sont plus bas, les marques proposent un nombre important de collections par année, toujours à bas prix. En effet, le prix des vêtements n’a pas autant augmenté que les autres industries au cours de l’inflation, ainsi ceux-ci restent relativement abordables. Au début du prêt-à-porter, les marques proposaient en majorité deux collections : celle d’automne-hiver et celle de printemps-été. Aujourd’hui certaines marques de fast fashion proposent même plus d’une vingtaine de collections par année. Cette surabondance de l’offre provoque une surconsommation. En effet, la durée de vie d’un vêtement a été réduite de moitié en 15 ans.
L’industrie textile : la pollution
Si l’industrie textile est très importante et diverse, elle fait partie des plus polluantes. Selon les données du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) en 2019, l’industrie de la mode est responsable de 8 % à 10 % des émissions de dioxyde de carbone mondiales, soit plus que ce que génèrent les vols internationaux et le transport maritime réunis. La pollution du fait de l’industrie textile est majoritairement due au lavage des vêtements et à leur teinture. Ceux-ci causent ainsi une grande pollution hydrique du fait des produits utilisés. Ainsi, l’empreinte eau de l’industrie de la mode est très importante. La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) estime dans un rapport de 2019 qu’environ 93 milliards de mètres cubes d’eau sont utilisés chaque année par cette industrie. Ceci est la même quantité d’eau que celle nécessaire pour compter les besoins en eau de cinq millions de personnes.
Les alternatives à la fast fashion
Les consciences s’éveillent graduellement quant aux effets néfastes de l’industrie textile sur la planète. Aujourd’hui, des alternatives de mode éco-responsables ou de slow fashion sont de plus en plus populaires. Les enseignes de vente de seconde main sont de plus en plus populaires. Selon une étude menée par l’Institut Fançais de la Mode en 2019, 38,7% des français et 53,3% des américains ont consommé au moins un article de mode de seconde main durant cette année. En ajoutant à la seconde main tous les autres modes de production considérés comme éco-responsables comme les tissus recyclés, les matériels bio ou encore le sur-mesure, 45,8% des français ont consommé au moins un article de mode éco-responsable en 2019.
La raison majeure motivant cette tendance de consommation est celle du prix de la seconde main, généralement bien plus attractif que celui des articles neufs.
En plus des plateformes d’achat et de vente de seconde main, qu’elles soient physiques comme les friperies ou virtuelles comme l’application virtuelles, de plus en plus de marques de slow fashion connaissent un essor. En Europe, nous pouvons compter la marque française Maison Cleo ou la marque britannique House Of Sunny, toutes deux éco-responsable et suivant le principe « zero waste », qui consiste à optimiser au maximum la quantité de matières premières dont elles disposent.
Ainsi, n’hésitez pas à vous tourner vers la slow fashion afin de réduire votre empreinte carbone et de préserver la planète. Less Saves the Planet soutient que si chacun parvient à changer ce qui est proche de lui, un changement global sera enclenché.
Je me retrouve beaucoup dans cet article car j’ai personnellement arrêté la « fast fashion » depuis que j’ai découvert les modes de production des vêtements qui ne correspondent pas à mes valeurs. Merci de mettre l’alternative de la slow fashion en lumière !