
Hydrogène vert : la solution miracle ou une fausse promesse ?

En 2025, les premiers trains et bus à hydrogène vert circulent en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Présenté comme un carburant miracle, capable de remplacer le diesel sans émissions polluantes, l’hydrogène soulève autant d’espoirs que de doutes.
Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et peut-on vraiment miser sur l’hydrogène pour verdir nos transports et notre industrie ?
⚗️ L’hydrogène, c’est quoi ? Et pourquoi “vert” ?
L’hydrogène est un vecteur d’énergie (et non une source) : il ne produit rien par lui-même, mais stocke et transporte l’énergie.
Il est qualifié de « vert » quand il est produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité 100 % renouvelable (solaire, éolienne, hydraulique).
👉 Aucun rejet de CO₂ lors de sa fabrication ni lors de sa combustion.
À l’inverse, l’hydrogène gris, produit à partir du gaz fossile, émet massivement du CO₂.
🚆 Pourquoi l’hydrogène est prometteur ?
L’hydrogène vert séduit car il peut alimenter :
- 🚉 Trains régionaux non électrifiés, sans caténaires
- 🚌 Bus longue distance, avec une autonomie équivalente au diesel
- 🚛 Demain : camions, avions, navires, voire industrie lourde (acier, chimie…)
Ses avantages :
✔️ Zéro émission locale
✔️ Recharge rapide
✔️ Autonomie supérieure à l’électrique batterie
✔️ Pas besoin d’électrifier toutes les lignes ferrées
⚠️ Mais tout n’est pas si simple…
👉 Produire de l’hydrogène vert demande énormément d’énergie :
- 1 kg d’H2 = l’électrolyse de 9 L d’eau avec ~50 kWh d’électricité
- Il faut donc beaucoup de renouvelable disponible, et cela reste coûteux
👉 Les infrastructures de transport et de stockage sont rares, chères et complexes :
- Besoin de stations de recharge adaptées
- Difficulté à gérer la pression et la sécurité du gaz
👉 Le rendement global est faible comparé à la voiture électrique : on perd beaucoup d’énergie à chaque étape (production, compression, transport, utilisation).
🛤️ Où en est-on en 2025 ?
- France : les régions Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine lancent des trains à hydrogène sur des lignes non électrifiées
- Allemagne : pionnière avec les premiers trains commerciaux depuis 2022, elle étend son réseau
- Pays-Bas, Italie, Espagne : projets pilotes ou en phase de test
Mais l’hydrogène vert reste rare, car encore très cher à produire (5 à 7 €/kg), contre 1 à 2 €/kg pour l’hydrogène fossile.
🌍 Conclusion
L’hydrogène vert n’est pas une fausse promesse : c’est un complément utile dans certains cas, notamment pour les usages lourds ou non électrifiables.
Mais ce n’est ni la solution miracle, ni la priorité absolue à court terme.
Avec Less Saves The Planet, le message est clair : l’avenir sera fait d’un mix d’énergies, de sobriété, et de choix intelligents selon les contextes.