Comment protéger les abeilles
Nous ne sommes pas sans savoir que 30 % des abeilles ont disparu ces 30 dernières années. Une vie sans elles nous serait impossible, les préserver est donc devenu un enjeu majeur. Pourtant, à tort, nous pensons aux abeilles qui produisent du miel, alors qu’elles ne représentent que 20 % de la totalité des espèces d’abeilles. Il faut donc toutes les protéger et efficacement.
‘Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre.’ Une citation que l’on attribue à tort, à Einstein mais qui véhicule un message crucial : la vie de l’humanité mais aussi des êtres vivants tout entiers dépendent des pollinisateurs et notamment des abeilles.
Florence Battut, permacultrice et présidente de l’association Le Jardin d’Amélie, que nous avons rencontré à l’école Ducasse, nous explique comment aider les abeilles et la planète. Elle conçoit, aménage et anime les jardins comestibles collectifs dans différents lieux de vie, comme à l’école Ducasse.
Pour une alimentation locale et saine, cette cultivatrice de liens donne aussi des conférences sur la permaculture, la biodiversité, l’alimentation de la graine à l’assiette et le fonctionnement du vivant.
©ValerieFrancois
Les plantes mellifères à privilégier
A l’origine de 35 % de nos ressources alimentaires selon l’INRA, les insectes pollinisateurs et l’abeille raffolent des plantes mellifères. Lavande, bruyère, acacia, tilleul, thym, etc. Tant de plantes peuvent servir à nourrir des abeilles qui sont pour la plupart solitaires.
La première façon de les protéger est donc de les nourrir. Ces végétaux vont les attirer et leur apporter de la nourriture, de même que les haies mixtes qui sont composées de fleurs telles que les aubépines, les églantiers, prunelliers ou encore les viornes.
Il est donc aussi possible de reproduire ce schéma dans les grandes villes, en variant les plantes selon les périodes de floraison pour leur assurer de quoi se nourrir tout au long de l’année, car hormis l’été et le printemps elles ont du mal à en trouver. Certains végétaux comme le lierre ou encore d’autres fleurs potagères comme les cucurbitacées produisent beaucoup de pollen.
Une maison pour les abeilles
Le couvert seulement est déjà un bon début, mais vous pouvez aller plus loin en leur offrant aussi le gîte. En effet, vous pouvez installer des hôtels ou des abris à insectes pour les accueillir. Vous en trouvez d’ailleurs dans le commerce, mais pouvez aussi les fabriquer vous-mêmes, en accrochant simplement en hauteur un gros morceau de bois et en le perçant de trous de différents diamètres et de 6 cm de profondeur.
Les abeilles solitaires peuvent ainsi y pondre des larves et se reproduire, mais aussi se protéger du gel extérieur avant de ressortir pour affronter le monde extérieur.
De plus, un point d’eau est également utile, elles peuvent ainsi s’abreuver lors de chaleurs intenses en été. Il vous suffit alors de placer une petite coupelle d’eau, peu profonde pour qu’elles ne se noient pas. Il est également possible de mettre des billes plates en verre pour qu’elles puissent se poser dessus.
Un jardinage plus naturel
L’agriculture d’aujourd’hui rend compliqué la préservation des abeilles, car elle enlève systématiquement tout ce qui est bon pour elles. Que ce soit avec des cultures qui ne les intéresse pas, des pesticides ou la tonte des mauvaises herbes, l’environnement des champs devient incompatible avec leur mode de vie. Car oui, les abeilles raffolent des mauvaises herbes, alors même lorsque vous tondez la pelouse, le mieux à faire est de tondre moins souvent. Ainsi avec du trèfle ou du pissenlit elles s’épanouiront dans vos jardins !
Florence Battut rajoute aussi l’importance de la permaculture et des potagers, même si ces derniers ne sont pas de grande envergure. Le fait de cultiver une pluralité de végétaux, vous laisser aussi le choix aux abeilles de butiner comme elles le souhaitent en leur créant un véritable havre de paix.
Il paraît aussi évident que l’utilisation des pesticides est fortement déconseillée, puisqu’elle fragilise les écosystèmes et polluent l’environnement, tout en étant néfaste pour votre santé
En leur apportant le gîte et le couvert et en optant pour un jardinage respectueux de l’environnement, on participe au repeuplement des colonies !
Privilégier les bons miels
Revenons maintenant aux abeilles domestiques, celles qui produisent du miel. L’idéal serait d’avoir une ruche dans son jardin près de chez soi. Bien sûr ce n’est pas toujours possible, vous pouvez néanmoins parrainer des ruches et donc participer à cet effort de préservation à votre échelle.
Sinon, il est aussi important de s’intéresser au marché du miel. Protéger les abeilles, c’est aussi consommer les bons produits issus d’une bonne agriculture. Privilégiez alors le miel local et français, labellisé et surtout non pasteurisé, car sinon les bienfaits du miel sont neutralisées. Avoir une ruche est bon pour votre consommation mais il faut être prudent pour ne pas perturber le cycle naturel.
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